
Le CH La Chartreuse a eu l’honneur d’accueillir, jeudi 23 octobre, Mme Yaël BRAUN-PIVET, Présidente de l’Assemblée nationale, dans le cadre d’un déplacement en Bourgogne-Franche-Comté. Une visite marquée par la disponibilité et l’écoute de la Présidente, qui a pris le temps d’échanger avec les équipes, d’entendre leurs expériences, leurs difficultés et leurs propositions sur les enjeux concrets de la santé mentale, de la prévention et du soin.
Écouter, comprendre, échanger : une visite dédiée à la santé mentale
Accompagnée par Paul MOURIER, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté et préfet de la Côte-d’Or, Mme Yaël BRAUN-PIVET a été accueillie par Emmanuelle JUAN, directrice de l’établissement et Pierre BESSE, président de la Commission Médicale d’Établissement. Elle a visité plusieurs unités emblématiques du CH La Chartreuse. Étaient également présents pour ces visites : Pierre PRIBETICH, député de la Côte-d’Or, Emmanuelle COINT, première vice-présidente du Département et présidente du Conseil de surveillance du CHLC, Françoise TENENBAUM, conseillère municipale déléguée de la Ville de Dijon et Aline GUIBELIN, déléguée départementale de la Côte-d’Or à l’ARS Bourgogne-Franche-Comté.
Cette étape dijonnaise constituait le 75e déplacement officiel de la Présidente de l’Assemblée nationale depuis son élection. Elle a choisi de consacrer une partie de sa journée à la santé mentale, enjeu essentiel de cohésion sociale et de santé publique. La rencontre, menée à un rythme soutenu, a été marquée par des échanges denses et constructifs.
Des équipes engagées, une Présidente à l’écoute
Tout au long de la visite, Mme BRAUN-PIVET a pris le temps de dialoguer avec les professionnels, d’écouter leurs récits et de comprendre les réalités de terrain.
Au Centre Référent de Réhabilitation Psychosociale de Bourgogne (C2RB), les équipes ont présenté les dispositifs d’intervention précoce, de pair-aidance et de case management, illustrant la volonté du CH La Chartreuse d’accompagner les personnes vers le rétablissement et l’autonomie. Le Dr Juliette MARTIN, cheffe du pôle Réhabilitation et psychiatre référent du C2RB a rappelé un élément essentiel : l’intervention précoce ne vise pas seulement à aller mieux ou à éviter une dépression chez les jeunes, mais permet, dans de nombreux cas, d’empêcher l’entrée dans des troubles psychiques lourds tels que la schizophrénie ou la bipolarité. Il s’agit donc d’une approche à la fois humaine et pragmatique, qui représente un gain considérable en termes de trajectoires de vie préservées, mais aussi un gain économique pour la collectivité grâce aux dépenses publiques évitées.
Le Centre d’Intervention Précoce (CIP), créé en 2015, fête cette année ses 10 ans. Ce dispositif pionnier en Bourgogne-Franche-Comté a contribué à structurer une prise en charge innovante autour de soins de réhabilitation proposés aux jeunes adultes (jusqu’à 35 ans). L’équipe Transition, également présentée lors de la visite, a été distinguée comme projet Pépite, c’est-à-dire un projet exemplaire amené à être dupliqué sur l’ensemble du territoire national.
L’unité ALTAÏR, unité fermée accueillant principalement des hospitalisations sans consentement, a permis d’évoquer la politique institutionnelle de réduction des pratiques coercitives menée au sein du CHLC, notamment grâce à la mise en place d’une chambre d’apaisement Wavecare et au développement de médiations thérapeutiques variées. Cette politique de réduction de l’isolement et de la contention s’inscrit dans une démarche globale d’évolution des pratiques au sein de l’établissement. Ces actions ont permis une diminution significative du recours et de la durée moyenne des mesures de contention, ainsi qu’une réduction de la durée moyenne des séjours en hospitalisation.
Enfin, dans les unités du pôle de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent (Unité Père-Mère-Bébé, Unité de soin Petits Pas et Hôpital de jour Le Prisme), la Présidente a découvert la richesse des approches proposées pour les plus jeunes et leurs familles. Elle a échangé avec une ergothérapeute et un musicothérapeute, découvrant ainsi les différentes médiations sensorielles, corporelles et artistiques mises en œuvre pour soutenir le développement, la communication et le lien parent-enfant. Ces échanges ont permis d’illustrer la diversité des approches proposées par le CH La Chartreuse, où la créativité, la pluridisciplinarité et la bienveillance occupent une place centrale.
Un établissement mobilisé et valorisé
Cette visite, préparée dans un temps restreint, a mobilisé de nombreuses équipes du CH La Chartreuse, investies pour présenter leurs pratiques et leurs projets. Les échanges, à la fois francs et constructifs, ont permis de sensibiliser les représentants politiques aux réalités du soin psychiatrique et de mettre en avant les efforts constants de l’établissement en matière de prévention, d’innovation et d’humanisation des soins.
La Présidente a salué le professionnalisme et l’engagement des équipes, soulignant leur rôle essentiel dans la prise en charge des patients et la promotion de la santé mentale.
La visite s’est conclue par un échange avec la presse, réaffirmant l’importance de la santé mentale dans le débat public et la reconnaissance du travail quotidien mené par les professionnels du CH La Chartreuse.




























